Alors
selon l'expression consacrée, il est déjà dans les bacs. Cette
mélodie magique retransposé en jazz aux confins du trip-hop
acoustique avec 1-une guitare minimale, 2-un piano ultra clair et
précis en contrevent avec le plug-in Onirik Space Delay,
[l'air
du désert quand tu écoutes, la respiration des Fender-Rhodes
[les
dunes, les brises LFO
[la
lune,
[des
visions modulables 1.0 +∞
[une
silhouette vêtu d'un sari négatif en contre-jour – et soudain
3-la BASSE –
&
tu reconnais toutes les pistes, chemins, ruelles, tous les tracks que
tu as écoutés dans celui-ci, l'air est un vecteur transcendant,
perf' audio –
[les
galets roulent les uns sur les autres en raclant les fragments
coupants disséminés de la lune, le morceau en question est issu de
l'album Blue Suburban,
ils n'ont jamais cessé de jouer ensemble dit l'histoire, des
standards aussi, bien sûr. Vraiment canon.
4-Un
xylophone humide clapote en ternaire les façades sombres des
venelles oranges. Les mesures s'enchaînent. S'ajoutent. Se délient,
se défient & s'annulent. Le morceau s'intitule peut-être
Revolver.
Ce sont les trois seules syllabes du scat halluciné réalisé à
l'aide d'une synthèse vocale.
Ce
qui est incroyable, c'est la puissance d'évocation visuelle de
l'interprétation. Musique en MODE mystique, cryptage secret
désoxyribonucléique dans le réseau. S'imposent des/ décodeur du
gel, transsibérien modifié, le crime programmé,
[images
de films,
[volutes
de l'écume des caniveaux express, sue,
tu
reconnais ces musiques, toutes ces sons acides, ces nappes qui
trillent spirales en continu dans les profondeurs enfouies de. À
l'ombre sous la mousse. Cerveau-radio. Âme. Rouge. Pleure. Ris.
C'est un peu comme si on vous donne deux grammes de coke à six ans.
Quelque chose d'exceptionnel. Un enregistrement sous bandelettes
exhumé du passé.
Astronaute-orchestre.
Cosmonaute du son. Staccato bleu.
[Un
piano suinte laissant une pellicule grasse couleur rouille sur les
rails bruine dans la brume.
Vortex
disponible, ce morceau est tous les morceaux. Free update. L'unique.
Le seul. L'opium fatal. Comme si ton âme connaissait déjà le
chemin. Ton cœur, la route. Dégrafé. Et voilà : ce morceau est
vraiment magnifique. Parce qu'il te mystifie.
Si.
Si si, vraiment. « E C O U T E, P U T A I N ! »
Tu
attends une croche, c'est un triolet. Un dièse, un bémol. Une
blanche, une noire, une note, le silence.
Tu
t'accroches à la mélodie et elle t'embarque progressivement dans
une autre. Sans coupure. Les ambiances-mondes se succèdent.
[Glissent.
[Voyages.
Parce
qu'il vous surprendra toujours par l'alternance de séquences, le
switch sans cesse regénéré... L'A & l'Ω
auto-engendrés. Matrice. Les
flashs couplés en samples normalisés fonctionnent comme des
plateformes égalisés en surface, des fusées de lancement vers
d'autres sphères. Dans d'autres univers en 3D. Galaxies
décadenassées. Ce morceau est le seul morceau. La mère. Ici et
maintenant. Le père. Pour les siècles des siècles.
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