mercredi 4 septembre 2013

[CHRNK 04032259] (Archives de la Base)





C'est vraiment un très très beau disque.
Alors selon l'expression consacrée, il est déjà dans les bacs. Cette mélodie magique retransposé en jazz aux confins du trip-hop acoustique avec 1-une guitare minimale, 2-un piano ultra clair et précis en contrevent avec le plug-in Onirik Space Delay,
[l'air du désert quand tu écoutes, la respiration des Fender-Rhodes
[les dunes, les brises LFO
[la lune,
[des visions modulables 1.0 +∞
[une silhouette vêtu d'un sari négatif en contre-jour – et soudain 3-la BASSE –
& tu reconnais toutes les pistes, chemins, ruelles, tous les tracks que tu as écoutés dans celui-ci, l'air est un vecteur transcendant, perf' audio –
[les galets roulent les uns sur les autres en raclant les fragments coupants disséminés de la lune, le morceau en question est issu de l'album Blue Suburban, ils n'ont jamais cessé de jouer ensemble dit l'histoire, des standards aussi, bien sûr. Vraiment canon.
4-Un xylophone humide clapote en ternaire les façades sombres des venelles oranges. Les mesures s'enchaînent. S'ajoutent. Se délient, se défient & s'annulent. Le morceau s'intitule peut-être Revolver. Ce sont les trois seules syllabes du scat halluciné réalisé à l'aide d'une synthèse vocale.
Ce qui est incroyable, c'est la puissance d'évocation visuelle de l'interprétation. Musique en MODE mystique, cryptage secret désoxyribonucléique dans le réseau. S'imposent des/ décodeur du gel, transsibérien modifié, le crime programmé,
[images de films,
[volutes de l'écume des caniveaux express, sue,
tu reconnais ces musiques, toutes ces sons acides, ces nappes qui trillent spirales en continu dans les profondeurs enfouies de. À l'ombre sous la mousse. Cerveau-radio. Âme. Rouge. Pleure. Ris. C'est un peu comme si on vous donne deux grammes de coke à six ans. Quelque chose d'exceptionnel. Un enregistrement sous bandelettes exhumé du passé.
Astronaute-orchestre. Cosmonaute du son. Staccato bleu.
[Un piano suinte laissant une pellicule grasse couleur rouille sur les rails bruine dans la brume.
Vortex disponible, ce morceau est tous les morceaux. Free update. L'unique. Le seul. L'opium fatal. Comme si ton âme connaissait déjà le chemin. Ton cœur, la route. Dégrafé. Et voilà : ce morceau est vraiment magnifique. Parce qu'il te mystifie.
Si. Si si, vraiment. « E C O U T E, P U T A I N ! »
Tu attends une croche, c'est un triolet. Un dièse, un bémol. Une blanche, une noire, une note, le silence.
Tu t'accroches à la mélodie et elle t'embarque progressivement dans une autre. Sans coupure. Les ambiances-mondes se succèdent.
[Glissent.
[Voyages.
Parce qu'il vous surprendra toujours par l'alternance de séquences, le switch sans cesse regénéré... L'A & l'Ω auto-engendrés. Matrice. Les flashs couplés en samples normalisés fonctionnent comme des plateformes égalisés en surface, des fusées de lancement vers d'autres sphères. Dans d'autres univers en 3D. Galaxies décadenassées. Ce morceau est le seul morceau. La mère. Ici et maintenant. Le père. Pour les siècles des siècles.


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