lundi 5 août 2013

Matrix City Blues (part X)




Tu marches le soir, le soir sur le trottoir du fond du bar. L’écran enchaîne les images figées d'un autre temps. Vautours stridents & autoroutes constricteurs. Piano mineur en reverb. Elle me glisse un buvard dans la bouche – allez, viens, viens, viens sans te découvrir, t’inquiète - le bus s'arrête dans une ville-fantôme de la route noire et blanche. Like feelin, breethin’ alone/ In a big land and ghost town - allez, viens sans te découvrir t’inquiète - la nuit balance ses lampadaires amers dans l’air épais des villes, j’ai découvert en vrille l’envers de tes paupières — Riff de blues, guitares bleues, derrière les fumigènes-électrophone.
Riff azote, guitares tordues. Fumigènes électrophones. How I love you, baby, how I love you, girl, little girl. Comme un aimant, amant d'une épitaphe invisible, en mode revenant. En boucle, j'écoute en repeat, je visionne les mêmes bandes fissurées, celles où, et celles où. Doutes. Out. Je passe au ralenti le déclic, tu, grossis l'optique, toi, l'ombre de l'ombre du lendemain. I'm about to lose my worried mind, Circé, au moment où la fumée dense, tu/ toi devant moi. Suicide-moi.
La fumée serpente dans la lumière bleue des spots. Wood shocks. La serveuse pose un autre verre luisant sur la table. La nuit palpite. Bruits des voix mélangées.
La toile gondolée sous les lames acides.


.../...

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