samedi 9 juin 2018

Matrix City Blues [6.4]



https://www.youtube.com/watch?v=X70VMrH3yBg


Il fallait que je me pose un peu, que je réfléchisse. Pour l’heure ça semblait difficile, j’étais défoncé. Le bar tanguait dans tous les sens. Je me serais bien fumé un joint pour me calmer. Ou retourné aux toilettes. Je n’avais plus d’imagination. Ma main agrippait mon verre. C’était comme si j’écrivais la même phrase à la chaîne. Je flottais. A l’ouest. Fallait que je réfléchisse. Des millions de calques affluaient par flashs dans le bar.
Blue note erronée, enrouée, dévissée. Tu es absente. Ce soir. Demain, hier, avant-demain. Néréide évanescente, fumeuse, nigritelle vénéneuse, poison continu. Une fois tu m’as fait :  On s’aimera toujours.
Mon whisky me rend lucide, extra-docile aux représentations, shémas épars accrochés têtes en bas qui s’échappe de l’ouverture de la caverne ces conneries de toiles d’araignées, Mon blues c’est une lamentation venu du fond des âges, tu n’as été que la gâchette.

Le blues requiert un KO affectif, un noman’s land, quelque chose qui implique tout, soudainement.
Une fois dans le programme, le patient ne saura pas qu’il est dans une réalité alternative sinon l’expérience ne marcherait pas. Il devra lui-même trouver une solution pour sortir du cercle de sa maladie. Bien sûr, si au bout de 8 semaines, ce qui semble correspondre au délai maximal de vie en continue en RV, il ne s’en sort pas, on le fait sortir et passer quelques tests. Qu’il ne s’en sorte pas tout seul ne signifie pas forcément que la thérapie n’a pas marché. Rien n’est systématique. 

(…)

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