samedi 2 juin 2018

Love Hotel [2]


 https://www.youtube.com/watch?v=C8C-84W9Acg&list=RDN5eZzIXbDXg&index=5

3.
Des stries. 
Des cernes. 
Des rides.
Je suis tout en velléités. Tapez 3, vous ne savez plus qui vous êtes. Je suis la marée noire dans les coulisses abandonnées. Ne juge pas si tu ne veux point être jugé. L’acquisition d’une qualité, l’entêtement d’un entraînement, entraîne l’héritage de renseignements qui ont été inscrits antérieurement. Chacun vit avec sa vie. Tu trimballes ta carcasse. Choisis de remplir le moins mauvais formulaire, ça se limite à ça.
Ça fait trois jours que je suis en vie et j'ai envie de continuer.


Des stries.
Des cernes dans le reflet.
Des rides sous mes yeux.
Je ne sais pas qui je suis. Je le découvre. Je marche et je sens le froid à travers mes bas. Des stries rouges s’élancent des torchères. Je n'ai jamais su ce que ça voulait dire l’inaccessible du quotidien sombre dans le caniveau. Des stries rouges laminent le parquet. Je suis tout en réalité virtuelle. Des néons roses découpent le trottoir. Tout se mélange, je suis un tout mouvant. Ma tête change. Je suis multiple. Je ne sais pas qui, je ne sais pas vraiment qui, ni pourquoi. Je ne me souviens pas des instructions secrètes dans la profondeur errante de la nuit. Il ne fait pas froid mais je marche vite. J’hallucine des ombres furtives sur les côtés. Des paréidolies teintent la nuit.
Je marche. Seul(e) dans une rue, je marche. Sur un boulevard. Une avenue radioactive. Je marche et j’entends mes talons. J’apprends les règles au fur et à mesure que l’action se déroule. Je suis habillée comme une pute dans le labyrinthe urbex & les venelles de suie. Une belle salope ce soir. Tu m'appelleras Lisa. Tu m’appelleras Chloé. C'est ce que je préfère parce que je n’ai jamais aimé Nathalie & l’impossible distance à parcourir entre les feux rouges.

(...)

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